A la croisée des ruines modernes et des créations antiques,
Florian Bouffet offre un regard jeune sur l’imaginaire romantique.
De la nymphe Echo minéralisée sans son Narcisse
Aux briques moussues sous les gouttières brisées aux éclisses,
C’est une utopie perdue que l’on contemple
Et les maisons vides deviennent de vieux temples.
Pour Florian Bouffet, le maître mot est celui de l’absence : que se passe-t-il dans nos demeures lorsqu’elles sont seules ? Comment respirent-elles ? Un carreau brisé laisse passer un air glacial, les oiseaux viennent nicher sous la table de la cuisine, les fourmis font leur pèlerinage du garde-manger au jardin, et un chat errant vient dormir au bout du lit. Tout est vide, délaissé, mais la vie est encore là. On le voit par la lumière qui anime les lieux ; on le voit par le fruit que crée l’infiltration de la pluie dans le mur. Et les objets, de plus en plus désuets et antiques, se parent de la patine du temps.